Le 17 octobre, sans doute, une journée ordinaire comme les autres pour la plupart de nous, mais il s'agit d'une date marquante dans le monde de la santé, car c'est la journée mondiale du don d'organes et de la greffe.
Elle a été instaurée par l'
Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis 2005 en vue d'attirer l'attention du monde entier sur la solidarité humaine par le don d'organes afin de lutter contre le trafic.
Trafic d'organes : une problématique encore ingérable
Généralement, plusieurs malades ont grand besoin d'une greffe d'organes alors que le nombre de donneurs est loin d'être suffisant. Près de
20 000 patients sont en attente d'un donneur en espérant que la transplantation aura bientôt lieu. Dans ce genre de situation, attendre un jour de plus signifie perdre la chance d'être sauvé.
Parmi ces malades, aux environs de 500 meurent bien avant l'appel d'un quelconque donneur. Si nous ne considérons que le cas de la France, il y a dix ans, la vie de 12 000 malades dépendait de la greffe d'organes alors que 4238 seulement ont pu bénéficier d'une transplantation.
C'est une situation qui profite malheureusement aux trafiquants d'organes. La famille et les amis, ayant peur de perdre leur être cher, sont obligés d'opter pour cette alternative. La preuve ?
Plus de 10% de transplantations annuelles effectuées dans le monde, dont en moyenne 68 000, résultent de cette pratique.
C'est ainsi que le taux du trafic d'organes monte en flèche et il reste jusqu'à maintenant un fléau que les gouvernements dans le monde n'arrivent pas encore à gérer et qui prend d'année en année de l'ampleur. Cette évaluation devient inquiétante et ne doit pas être pris à la légère. Le 17 octobre est l'occasion pour rappeler au monde entier qu'il faut se serrer les coudes.
Le consentement au don d'organes
12 personnes décèdent chaque jour en France en attendant un donneur. Justement, lors de cette journée mondiale du don d'organes et de la greffe, France ADOT (Association pour le Don d'Organes et de Tissus Humains) profite pour lancer une interpellation aux collectivités sur les réalités des transplantations.
Bien entendu, chaque citoyen est libre de donner le droit, en cas de décès, aux médecins, de procéder au prélèvement d'organes.
Il existe plusieurs manières permettant d'exprimer notre consentement, dont :
- L'inscription au registre des consentements au don d'organes et de tissus : un formulaire est à remplir. Celui-ci est téléchargeable et d'ores et déjà 2,4 millions de personnes sont inscrites.
- La carte de donneur d'organes : celle-ci est 100% gratuite et doit être conservée sur soi comme les pièces d'identité.
- Le cercle bleu : à coller sur le pare-brise de sa voiture. En cas d'accident, les médecins seront prévenus de votre décision.
Il est à noter qu'il est encore
possible de revenir sur sa décision (bannir le consentement), car tout est question de volonté.